CRETTIEZ Xavier, SEZE Romain INHESJ, Université Versailles St Quentin (CESDIP) Recherche débutée en 2015 - Achevée en 13/04/2017 Référence : 15.30 Type de projet : Projet spontané Présentation de la recherche Ce rapport porte sur les
phénomènes de radicalisation cognitive et comportementale qui touchent
des acteurs islamistes partisans du djihadisme armé. Afin de mieux
saisir la singularité de ce phénomène, on s’intéressera également – à
la marge – à d’autres types de violences politiques pratiquées par des
acteurs non islamistes, ici les groupes nationalistes corse et basque.
Ce rapport repose principalement sur un travail d’entretiens
approfondis avec des militants islamistes (13) et nationalistes (7)
condamnés ou ayant été condamnés pour participation à une entreprise
terroriste. Ces longs entretiens (d’une moyenne de 2 heures) reposant
sur une grille commune cherchent principalement à mesurer les variables
de la radicalisation autour de quatre groupes dominants de variables :
les variables socio-biographiques ; les variables processuelles ; les
variables cognitives et les variables psychologiques. Près d’une
trentaine de variables ont été retenues par les auteurs du rapport.
Le rapport se présente comme
suit : Une introduction présente le cadre et les outils de la
recherche. Une première partie très théorique propose une lecture du
concept de radicalisation en s’appuyant sur une large diversité
d’expériences de lutte armée. Une deuxième partie présente les
carrières biographiques des acteurs islamistes et nationalistes
interrogés. Une troisième partie propose une synthèse des enseignements
biographiques en deux sous-parties. La première propose une analyse
synthétique des trois thèmes dominants (les processus biographiques de
radicalisation ; l’approche psycho-sociologique de la radicalisation ;
la dimension cognitive de la radicalisation). La seconde propose à
travers une grille de 28 variables un résumé des éléments moteurs de
l’engagement violent. Enfin une dernière et quatrième partie propose
des verbatim d’entretiens classifiés autour de 16 thèmes et donne ainsi
à voir une « parole non médiée » des acteurs islamistes djihadistes.