Rapport annuel 2021 - Santé mentale des enfants : le droit au bien-être
Défenseur des Droits
Date de remise : 16 novembre 2021
Lien rapport : https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/282436.pdf
Présentation
A l’occasion du 20 novembre,
journée internationale des droits de l’enfant, la Défenseure des droits
et son adjoint Défenseur des enfants rendent public leur rapport annuel
consacré aux droits de l’enfant : Santé mentale des enfants : le droit
au bien-être. Le défaut de prise en charge des troubles de santé
mentale et les manquements aux droits qui en découlent constituent une
entrave au bon développement de l’enfant et à son intérêt supérieur.
La Défenseure des droits appelle
à prendre la pleine mesure de l’enjeu décisif que représente la bonne
santé mentale des enfants et à agir urgemment pour sortir des approches
fragmentaires et strictement sanitaires. Elle souhaite que la
santé mentale soit appréhendée dans sa globalité, conformément à
l’approche retenue par l’Organisation mondiale de la santé, en lien
avec la santé physique et avec l’environnement dans lequel évolue
l’enfant, comme l’environnement familial et scolaire, les relations
affectives, les conditions de vie, les réseaux sociaux, etc.
Les nombreuses saisines traitées
par l’institution soulignent le manque de professionnels du soin et de
structures adaptées, mais aussi la difficulté pour les professionnels
d’avoir une approche globale de la situation d’un enfant.
L’insuffisante prise en compte du bien-être de l’enfant, notamment dans
le cadre de la scolarité avec, par exemple les situations de
harcèlement, empêche les enfants d’accéder pleinement à leur droit à
l’éducation. Il faut donc répondre aux insuffisances dont souffre le
secteur de la santé mentale, notamment dans ses aspects spécifiques
touchant aux soins en pédopsychiatrie, en investissant massivement pour
développer les offres de prise en charge et d’accompagnement, les
propositions de suivi, les lieux d’écoute.
29 Recommandations à destination des pouvoirs publics sont formulées dont :
· l’urgence à agir pour développer des dispositifs d’accueil des jeunes enfants,
· l’accompagnement à la parentalité,
·
les moyens accordés au réseau de la protection maternelle et infantile
(PMI) sur le territoire,
· et la formation aux droits contre le harcèlement scolaire.