PONT-À-MOUSSON :

UN MUR POUR ÊTRE TOLÉRANTS



Inauguration d’un mur d’expression à l’école primaire de Procheville.

Article Est Républicain Edition de Pont A Mousson du 05 mars 2016

Le projet est né il y a quelques semaines. Comme une évidence, né au lendemain des attentats de janvier 2015, contre Charlie Hebdo. Nouvelle meurtrissure pour la France quelques mois plus tard avec le Bataclan.
Plus de temps à perdre. Avec le concours des services techniques de la ville de Pont-à-Mousson, quelques panneaux de planches ont été installés sur le mur de l’école primaire de Procheville. Les 122 élèves y étaient tous réunis pour inaugurer ce qui a été bien vite baptisé, le mur citoyen. « C’est notre projet d’école », explique l’une des enseignantes. « C’est un mur d’expression libre. Suite aux événements de 2015, nous avions débattu avec nos élèves sur la liberté d’expression, le respect de la pensée d’autrui », explique Florence Antony-Paquel, la directrice de l’école primaire.
Le but recherché et innovant dans le bassin mussipontain étant de mettre à disposition des élèves un espace d’écriture, de dessin. « Il y a une volonté d’inciter nos élèves à extérioriser leurs émotions, leurs ressentis, mais aussi de les inciter à réfléchir et à réagir de manière positive », confie la directrice.
Liberté chérie
Elle y autorisera les poèmes, les mots et les graffs. « Je veux devenir artiste » ou encore « J’aime ma famille » sont les premiers mots inscrits, une fois le ruban tricolore coupé par Henry Lemoine. Le maire, lui, y a livré en Grec, en Allemand et en Anglais, le mot liberté. « Je suis fier de participer à cette opération. L’idée est excellente. Surtout, car chez les enfants, il y a une spontanéité que l’on ne retrouve plus chez les adultes », a expliqué, le premier édile.
De suggérer aux enfants : « Lâchez-vous ». Même soutien de la part de Richard Bello, l’inspecteur d’académie de la circonscription. « C’est une réponse très pacifique aux exactions de l’an passé. C’est bien que l’école réagisse de cette façon », a estimé le fonctionnaire, incitant à ce que ce mur de la citoyenneté « face boule de neige ». À chaque saison. Ou à chaque fois qu’il sera plein. Les services techniques de la ville, viendront le « reblanchir ». Comme autant d’occasions de redonner libre court à son inspiration. Ainsi va, la défense de la Liberté, dans notre beau pays de France.

Emmanuel VACCARO

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